Lire l’article “Faut-il avoir peur des Deepfakes” dans Les Echos
Depuis un an, les deepfakes, des vidéos truquées capables de faire dire n’importe quoi à des individus, sont sur le devant de la scène. Plus pernicieuses que les fake news “classiques”, elles suscitent l’inquiétude.
Rien d’étonnant à première vue : dans une vidéo publiée mi-juin sur instagram, Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, prend la parole. Quand tout à coup : “Imaginez un homme qui contrôle les données volées de milliards d’individus, qui contrôle tous leurs secrets. Quiconque contrôle les données contrôle le futur.” La phrase a de quoi surprendre, et surtout, est sujette à une nouvelle polémique dont Facebook se passerait bien.
En réalité, le patron du réseau social n’a jamais prononcé ces mots. Il a été victime d’une deepfake, mot-valise issu de “deep learning” (apprentissage en profondeur) et “fake” (faux). Comprenez : une vidéo truquée, réalisée grâce à une intelligence artificielle capable de reconstituer des visages et des voix. Si on n’est pas averti, c’est à s’y méprendre […].