La question de la digitalisation des entreprises et de l’impact des nouvelles technologies sur le quotidien des collaborateurs est aujourd’hui une thématique importante dans la vie au travail.
Aujourd’hui, s’agit-il uniquement de renouveler les compétences ou bien de permettre leur adaptation récurrente tout au long des parcours professionnels ? Dans ce contexte, comment les entreprises et les services RH peuvent-ils faciliter ces acquisitions ? Faut-il réinventer la formation professionnelle et œuvrer pour un accompagnement au plus près des collaborateurs ?
Pour explorer cette thématique et la partager avec les DRH présents, quatre experts des enjeux digitaux sont intervenus :
- Marion Breuleux, fondatrice d’Abilways Digital, start-up interne au sein du groupe Abilways, directrice générale de l’Institut supérieur du Marketing du groupe et « Learning hackeuse » ;
- Yves Grandmontagne, directeur associé du cabinet Nextmodernity, qui accompagne les organisations dans les mutations du travail liées au digital, fondateur de Digilab RH (aide aux DRH pour développer des solutions innovantes liées au big data) ;
- Estelle Sauvat, Haut-Commissaire à la Transformation des Compétences rattachée au ministère du Travail, cofondatrice de la start-up « Yes We Code » (services en ingénierie informatique) et ex-directrice associée du cabinet Sodie (groupe Alpha), coauteure avec Bertrand Martinot du rapport « Un Capital Emploi Formation » pour tous pour l’Institut Montaigne.
- Caroline Faillet, « netnologue », cofondatrice du cabinet Opinion Act qui décrypte les opinions et comportements des internautes pour éclairer les stratégies des organisations, auteure de « L’art de la guerre digitale » chez Dunod ;
Dans son intervention, Caroline Faillet met en avant la nécessité de commencer par s’ouvrir en interne avant de parler de transformation digitale. Voici quelques points qu’elle a choisi de mettre en avant :
- Être accessible sur le web et dans le monde réel : aujourd’hui, croiser son directeur général sur Twitter sans pouvoir lui adresser la parole dans les espaces communs de la société est une dissymétrie qui ne fonctionne plus.
- Laisser vos collaborateurs s’exprimer : ouvrir la communication avec des startups, organiser des hackathons… peut être un facteur déprimant pour les collaborateurs s’ils n’ont pas la possibilité de réellement participer aux échanges.
- Accepter de lâcher prise : si vous souhaitez toujours interdire ou contrôler les prises de paroles, vous n’êtes pas prêts pour l’innovation digitale.
- Arrêter le “digital washing” : ne confondez pas l’apport du digital dans la recherche de l’efficacité opérationnelle et celui dans la transformation profonde de son business model
- Ne cherchez pas à bouleverser votre chaîne de l’évolution : l’IA ne pourra être adoptée que si les révolutions d’usage du web 1.0 (culture de la transparence), 2.0 (collaboration entre services) et 3.0 (la remise en question du business model) ont été adoptées.
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