Extrait de la conférence de Caroline Faillet pendant The Bridge :
“L’empowerment évoque la prise de pouvoir des citoyens consommateurs. Cette prise de pouvoir s’est faite en plusieurs temps. Une première révolution des moteurs de recherche les a amenés à être plus informés. Une deuxième révolution des réseaux sociaux les a menés à partager davantage et à se mobiliser face aux entreprises. Enfin, une troisième révolution, celle des données, leur a apporté des services qui libèrent leur créativité, leur sens de l’innovation. Ce que je voudrais dire aux entreprises c’est de ne pas résister à cet empowerment. Lâchez prise, acceptez la perte de contrôle, parce que c’est comme cela que vous allez entrer dans le monde de demain.
Se consacrer à vivre
L’empowerment, au stade ultime, c’est la désintermédiation totale que l’on a pu évoquer à travers la blockchain. C’est finalement le recours à une vie tellement facilitée par l’intelligence artificielle, par les robots, que l’on peut se consacrer à vivre et non plus travailler. Bien entendu, tout cela fait peur à beaucoup de gens, car il faut tout réinventer. Donc je dirais, comme le prospectiviste Joël de Rosnay, que je suis 100% optimiste et 100% pessimiste. Il y a beaucoup de garde-fous à construire, éthiques notamment, par rapport à tout cela. On a un héritage de notre système actuel, qui va cohabiter avec le reste. Il faut accepter que ce soit un peu anarchique, le temps de cette transition vers le monde futur.”
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