Le monde digitalisé vers lequel nous naviguons est comme cet océan, immense, complexe et en perpétuel mouvement. La dissolution des pouvoirs centraux au profit d’une multitude de micropouvoirs a conduit à un monde liquide, où les citoyens en réseaux sont tour à tour influencés et influenceurs. Le client, le collaborateur et même tout citoyen exerce son «empowerment» pour exiger plus de sens, plus de transparence, plus de partage, de liberté et de créativité.
Devant la vague d’aspirations nouvelles, le mot surf qui caractérisa les débuts d’internet prend aujourd’hui encore plus de sens. L’entreprise qui navigue dans ce Nouveau Monde n’a d’autre solution que d’anticiper les vagues, choisir celle qui lui convient et s’adapter et trouver son équilibre au flot déroulant.
Course en équipage
La traversée qui s’annonce ne se fera pas en solitaire, mais en équipage, car le collaboratif primera. L’ère de la collaboration est venue, au sein des entreprises et l’organisation du travail impose des rapports de flux plutôt que des rapports de force. Dans cette course «Ultime» pour satisfaire de nouvelles attentes sociétales, il ne sera pas toujours facile de se garder des pièges qui nous guettent :
- À tribord, peut surgir des profondeurs le monstre de la menace idéologique sur la réputation de l’entreprise : la rumeur, la désinformation, le bad buzz. Dans ce tourbillon dominé par l’émotion, l’entreprise tangue et pourrait chavirer au nom de la nouvelle loi de l’acceptabilité morale.
- À bâbord, le pavillon des pirates est déjà perceptible. Les ubérisateurs, ces flibustiers des temps modernes, viennent capter la valeur sur une filière économique et peuvent provoquer le naufrage des bateaux les plus titanesques.
Pour réussir cette aventure, il vous faudra fixer la vision stratégique qui sera votre cap puis cartographier votre route par la connaissance de votre environnement digital et des parcours d’influence. Ne négligez pas la collecte des données précieuses qui vous indiqueront les vents favorables. Et osez prendre des risques ! Celui qui doit atteindre un nouveau continent doit accepter de perdre de vue la côte.
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