Interview de Caroline Faillet dans Archimag par Bruno Texier
Que recouvre le concept de fake news ?
le terme anglais « fake » signifie falsifié et non pas faux (« false ») comme on le voit souvent. La confusion a été générée par Donald Trump au moment de la campagne pour les élections présidentielles de 2016 quand il a accusé les médias de propager des fake news. Cela a contribué à élargir le sens de l’expression dans un sens de détournement de l’information. Aujourd’hui, l’expression est devenue un synonyme de rumeur, de désinformation, de légende ou d’hoax…
Comment naissent les fakes news ?
Cela dépend de la personne qui est derrière la fake news. Dans mon livre, j’évoque quatre catégories de producteurs de fake news. La première vise les personnes très militantes et très idéologisées qui se livrent intentionnellement à la fake news pour désinformer. La deuxième catégorie concerne tout le business de l’intox avec des internautes qui produisent des contenus dans le but de gagner de l’argent via la vente de « like » et de partages. Dans cette catégorie, on compte par exemple les agences qui montent des opérations de désinformation. Troisième catégorie, les trolls qui agissent par sadisme ou par jeu.