L’intelligence artificielle (IA) est devenue le graal des superpuissances, comme le fut un temps la conquête spatiale. Mais aujourd’hui, ce sont les géants de la technologie, GAFAM à ma gauche (les géants du numérique américains : Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft), BATX (les géants du Web chinois Baidu, Alibaba, Tencent et Xiaomi) à ma droite qui se livrent à une course aux armements à coups de milliards de dollars. Si les débats éthiques (transhumanisme), philosophique (définition de l’intelligence), économique (création ou destruction d’emploi), sociétal (que devient le travail ?) ou encore juridique (faut-il une personnalité juridique aux robots) font rage entre experts, nul ne doute que des cerveaux d’œuvre viendront sous peu intégrer l’entreprise. Peut-on et comment s’y préparer? 3 axes pour mener vos réflexions.
Quand faut-il avoir recours aux robots ?
La fragmentation du travail intellectuel en tâches, déjà entamée par l’ubérisation via le modèle des plateformes, va s’accélérer avec la robotisation. Robot avocat, journaliste, médecin, chauffeur… Toute tâche qui répond au double critère de traiter un grand volume d’informations et selon des actions répétitives est inévitablement menacée de robotisation. Les dernières études1 estiment que 10% des emplois présentent un risque élevé (sur 90% de leurs tâches) de substitution par une application IA. Comme dans toute réflexion sur l’externalisation des tâches, c’est la création de valeur auprès du client qui doit guider les chefs d’entreprise.