Tribune de Caroline Faillet dans Forbes
Le 20 novembre dernier, la loi contre les « fake news » ou infox a finalement été adoptée malgré un front commun politique et journalistique s’inquiétant des risques de dérive en matière de liberté d’expression. En Europe également, la riposte s’organise et les parlementaires de 10 pays s’offusquaient récemment que le patron de Facebook ne daigne se déplacer aux convocations de la commission britannique.
Est-ce vraiment notre seule ambition en Europe que de réguler Internet ? « Quand il y a une innovation, les Américains en font un business, les Chinois la copient & les Européens la réglementent.» plaisantait Emma Marcegaglia, la présidente du patronat italien. Et si pour une fois, on renonçait à une vision défensive en envisageant un autre modèle ?
Les 3 suspects généralement invoqués en matière de désinformation sur Internet sont les officines du mensonge, accusées de générer des revenus grâce aux « fake news » ; les réseaux sociaux, coupables de fournir une arme de diffusion massive de ces infox et enfin l’ignorance des masses, désignée responsable de la propagation.
En répondant aux 3 questions majoritairement associées aux infox : qui les émet, comment se répandent-elles et pourquoi, ces 3 suspects forment les coupables idéaux d’un phénomène considéré désormais comme le plus grand fléau pour nos démocraties. Etudions les réponses généralement proposées pour endiguer ce phénomène […].