Les méthodes traditionnelles de marketing, de communication ou de lobbying paraissent obsolètes dans le nouveau monde du numérique qui offre un réel pouvoir aux consommateurs. Les filières viandes en pâtissent.
« Les associations anti-viande utilisent une information difficilement vérifiable mais avec une dimension émotionnelle. Cette info est relayée par les militants puis amplifiée sur les réseaux sociaux. La réponse politique est rapide (dans le sens du poil) ; celle des experts est inaudible. L’entreprise ciblée est condamnée par un tribunal populaire dicté par l’émotion », indique Caroline Faillet, spécialiste du web, auteur de « L’art de la guerre digitale », intervenante à l’assemblée générale du Comité régional porcin.
« Actuellement, les ripostes du monde de l’élevage sont anarchiques, donc inefficaces. Les réponses judiciaires font de la publicité aux opposants. Les pages internet informatives sur la viande n’ont pas d’effets positifs ». La tendance est aux échanges sur les forums et aux blogs des leaders d’opinion […].
- Que faire ?
La spécialiste conseille aux acteurs de la filière de se regrouper pour coordonner les actions à mener pour préparer un arsenal de ripostes, à chaud et à froid (après les vidéos accusatrices), en jouant également sur le registre de l’émotion […].