Les grands principes du web 3 : définition
Le web 3 (ou web décentralisé) est né d’une aspiration générale à plus de transparence dans la façon dont les puissantes multinationales du web gèrent aujourd’hui nos données. Ces entreprises, principalement américaines, sont notamment regroupées sous l’appellation GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft) et pèsent des milliards de dollars dans l’économie mondiale). Scandale après scandale, ces géants du web, en particulier Facebook dont le modèle est entièrement fondé sur l’exploitation des données personnelles, voient leur réputation ternie (vous pouvez consulter notre article dédié à la prise de consciences des internautes). Les internautes ont formulé ce besoin de plus de transparence à travers une politique de confidentialité et la solution proposée est celle du web nouvelle génération : le web 3.0.
La blockchain, une technologie qui rend les échanges uniques
Le web décentralisé repose sur la technologie de la blockchain. Qu’est-ce-que la blockchain (en français chaîne de blocs) ? C’est une technologie novatrice qui permet de stocker et de transmettre des informations sans acteur central de contrôle. Grâce à la cryptographie, les informations présentes au sein de la blockchain sont immuables et infalsifiables. La blockchain est généralement comparée à un registre public qui enregistre et historise tous les échanges qui ont été réalisés depuis sa création. En reposant sur ce système, le web décentralisé offre de nouvelles perspectives dans l’exploitation des données personnelles, la transparence des algorithmes et la digitalisation de la valeur.
Un modèle économique différent
Le modèle économique du web décentralisé est novateur. En effet, grâce à la blockchain, la valeur créée est redistribuée à tous les contributeurs du réseau, contrairement au web d’aujourd’hui qui concentre la valeur créée au profit des seules plateformes.
Web 3.0 : quelles différences avec le web 2.0 ?
Le world wide web que nous connaissons a plus de trente ans, il a en effet été créé par Tim Berners en 1989. Le web 2.0 (ou web sémantique) et le web 3.0 sont par définition opposés. Le fonctionnement général des plateformes que l’on connaît aujourd’hui ne sera plus possible dans le web décentralisé. Les entreprises d’aujourd’hui (notamment Google et Meta) imposent les règles de leurs modèles économiques à travers des algorithmes opaques. Le problème de ces algorithmes ? Personne ne les connaît vraiment ou ne peut y avoir accès. Ils sont devenus si puissants aujourd’hui qu’il est même difficile pour les entreprises comme Google ou Facebook de connaître tous ces algorithmes en détail. Ils apprennent seuls (machine learning ou intelligence artificielle) et évoluent en continu à l’aide de la quantité pharaonique de données qu’ils utilisent chaque minute dans le monde. Dans le web de demain, ces algorithmes n’ont pas leur place. En effet, au sein du web décentralisé, les créateurs d’applications décentralisées n’ont pas de pouvoir sur le fonctionnement de l’application ou sur les actions de leurs utilisateurs. Le web décentralisé permet ainsi la transparence et la gouvernance totale sur le fonctionnement des différentes plateformes et services, le schéma ci-dessous peut vous aider à comprendre facilement le fonctionnement du web 3 :
Des possibilités d’échanges sans précédent
Une autre différence majeure, la possibilité pour les internautes de se réapproprier leurs données personnelles, mais aussi toute leur identité numérique. Cela est possible grâce à la blockchain qui permet de rendre publiques toutes les données disponibles en ligne. Les données des différents services ne sont ainsi plus fragmentées au sein des serveurs internes des acteurs majeurs.
Enfin, le web 3.0 (ou web décentralisé) permet de répondre à un besoin formulé depuis longtemps par les utilisateurs du web : la possibilité de transférer de la valeur rare sans duplication possible (en peer to peer). La blockchain le permet et rend ainsi chaque échange de données unique. Les informations de la transaction sont ainsi consultables par tous pour permettre une transparence jamais connue.
Le web 3 sera-t-il à la hauteur de ses ambitions ?
L’avenir du web est incertain, il est difficile de prévoir aujourd’hui à quoi le web 3 (web décentralisé) pourrait ressembler mais surtout s’il tiendra les nombreuses promesses qui sont actuellement mises en avant. Mais s’il y a bien un point sur lequel nous sommes d’accord : le web 3.0 est prometteur. Grâce à la blockchain, il permettra plus de transparence sur la récolte et la gestion de nos données personnelles. Au-delà des données, le web décentralisé offre une possibilité sans limite de créer de nouveaux projets ou de nouvelles entreprises. Un bénéfice majeur, car cela laisse une chance à chacun de se faire une place dans ce monde nouveau. Les grandes entreprises du web qui monopolisent le secteur depuis trop longtemps devront ainsi revoir leur stratégie au plus vite sous peine de se retrouver sur la touche.
Les GAFAM vont devoir s’adapter
Pour savoir si le web 3.0 sera à la hauteur de ses ambitions, il nous reste donc à découvrir comment les nouveaux acteurs de ce secteur vont s’installer durablement grâce à un modèle économique nouveau. L’autre question majeure est de savoir comment les grandes entreprises actuelles du web (les GAFAM notamment) vont réagir et s’adapter à l’arrivée de ces nouveaux acteurs. La bataille pour le contrôle du web décentralisé est lancée, les GAFAM n’ont sûrement pas dit leur dernier mot, nous verrons si les futurs acteurs arriveront à se positionner sur le long terme.
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