Surgissant de nulle part, elles font l’actualité pendant des semaines mais, quand elles ne retombent pas, chassées par un autre « buzz », les crises peuvent dégénérer en véritables « scandales » sanitaires pour finir à la case justice… Sur Internet et les réseaux sociaux, la règle du jeu a changé, mais jusqu’où la santé peut-elle en être l’enjeu ?
Depuis quinze ans, trois révolutions digitales ont amené successivement les patients à la découverte d’Internet, à rechercher leurs symptômes sur Google puis à partager leur vécu sur les forums et les réseaux sociaux.
Les sachants (experts, laboratoires, autorités de santé), démunis face à cette nouvelle forme de communication à laquelle ni leur formation ni leur pratique ne les avaient préparés, n’ont rien vu venir… Et, faute de comprendre l’intérêt de vulgariser l’information médicale et d’apprendre à la rendre visible sur les moteurs de recherche, ils ont laissé le champ libre sur le Web à des experts autoproclamés, complotistes, propagateurs de rumeurs et autres « charlatans ». Wikipédia ne défendant que la « neutralité de point de vue » a été rapidement investi par les « anti » de tous bords (anti-vaccins, anti-OGM, anti-ondes, anti-viande…) qui viennent y imposer leur vérité en toute liberté.
Sur les réseaux, les professionnels de santé se retrouvent confrontés à un « débat public » où l’émotion prend le plus souvent le dessus sur la raison. Dans ce contexte, toute argumentation objective, démontrée par les preuves, devient inaudible et l’intervention des experts, loin de rassurer, creuse encore davantage un fossé de défiance entre la science et l’opinion.
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— Caroline Faillet (@CFaillet) 23 avril 2018
30 % de signalements d’effets indésirables de médicaments échappent à la pharmacovigilance officielle… tout simplement parce qu’ils ne sont visibles qu’en ligne, sur Internet et les réseaux sociaux […].